Université de Manitoba

Maître d'ouvrage
Universidad de Manitoba
Surfaces
400000 m2
Architecte mandataire
IAD
Année
2013
Statut
project

Ce projet nous tient particulièrement à coeur. Je ne sais plus pourquoi nous nous sommes lancé dans cette aventure avec notre associé et ami Canadien. Le pays est un pays des plus protectionniste et fermé à la concurrence locale, en principe seules les agences canadiennes peuvent participer aux appel d’offres publics canadiens et comme aux Etats Unis, le Canada est le Royaume des Méga-Agences d’Architectures de plus de 500 collaborateurs. Une petite agence européenne avec un associé Canadien vivant en Europe depuis des décennies est sur le papier hors-jeu d’office. Néanmoins nous nous sommes lancé et avons contre toute attente gagné ce concours d’extension de l’Université. Le programme était essentiellement résidentiel, résidences pour étudiants et professeurs avec ateliers et espaces de travail rattachés à l’Université en elle-même. Encore une fois, le contexte, la situation géographique et climatique de Winnipeg nous ont obligé à penser différemment. Les températures atteintes en hiver sont proches de celles de la Sibérie, la chaleur en été fait de cette province, une des zones du globe avec le plus fort Delta de température entre l’été et l’hiver. Mais malgré ses contraintes, nous avons réussi à projeter un ensemble complexe « eco-friendly » selon les critères Nord-Américains. Les puits canadiens, la recherche de température du sous-sol aussi bien en été qu’en hiver, des systèmes de production d’électricité par éoliennes de petite capacité par lots programmatiques, le recyclage des eaux de fonte de neige et glace pour le traitement du campus et de ses espaces verts etc…
Une grande série de mesures mises en oeuvre qui nous ont permis de gagner et développer ce projet. Malheureusement, le site de l’extension se trouvait être sur un ancien cimetière Sioux (Bird Tails et Valley), les « Natives » n’ayant pas de recensement de leurs territoires nous n’avons su qu’au moment du terrassement que le projet n’allait pouvoir se réaliser sur cette terre sacrée.